N’ayez pas peur, ne soyez pas jaloux et ne souhaitez pas l’échec de Simplon

« Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire, et surtout la grande armée des gens d’autant plus sévères qu’ils ne font rien du tout. » Jules Claretie

Ces derniers temps, le « buzz » est là, encore plus fort que les premières rumeurs qui étaient déjà arrivées à nos oreilles : « ils vont pas y arriver (…) c’est le dernier truc à la mode (…) ils se dispersent trop (…) l’explosion en vol est un vrai risque (…) ils raflent tout c’est pas normal (…) ils ont rien inventé après tout on était là avant eux (…) c’est beaucoup de communication pas beaucoup d’action (…). »
Et comme face à tout ça, le sentiment d’injustice le dispute à celui de la colère, car nous ne ménageons pas nos efforts, j’ai ressenti le besoin d’écrire ce texte, afin que les choses soient enfin dites et écrites, et que peut être certains arrêtent de se cacher derrière leur petit doigt, que chacun prenne ses responsabilités, au moins autant que nous, Simplon, nous prenons les nôtres.

Du côté des pouvoirs publics, de certaines collectivités ou organisations présentes sur le terrain, mais aussi chez certains grands comptes partenaires de Simplon ou réfléchissant à l’être, le doute s’installe et les questions se font de plus en plus pressantes, à mesure que 2016 arrive et qu’elle verra le déploiement national :
  • de la démarche « Grande école du numérique » pour laquelle Simplon et ses partenaires sollicitent un soutien très important pour couvrir le territoire de « fabriques sociales numériques » au service des demandeurs d’emploi
  • du programme « CAPPRIO » financé par les Investissements d’Avenir et où Simplon est chef de file d’un consortium qui réunit les Petits Débrouillards, OpenClassrooms, Universcience et Cap Digital pour faire pendant les 2 prochaines années la promotion du code et du numérique « en priorité dans les quartiers prioritaires »

Il est vrai que le développement fulgurant de Simplon peut interroger, faire peur, provoquer des jalousies et donc générer des réactions peu bienveillantes de la part de structures qui nous jugent trop ambitieux ou trop présents dans les médias et dans les Ministères, d’homologues de Simplon quelque peu aigris car « ils étaient là avant » ou parce qu’ils ont démarré avec nous et qu’ils ont pris ensuite leur envol (ce qui est normal, on leur souhaite bonne chance et d’avoir moins de critiques que nous) ou encore d’organisations qui auraient voulu faire ce qu’on fait, aussi massivement qu’on le fait et fédérer autour d’eux l’intérêt et l’adhésion comme nous le faisons…

Mais qu’ils se rassurent et vous aussi, nous continuerons de les considérer tous comme des partenaires et non des « concurrents » ou des « ennemis » : c’est notre côté Bisounours… Et la « Grande école du numérique » c’est un mouvement, comme celui du code en périscolaire ou à l’école, et nous sommes un moteur de ce mouvement, nous ne nous revendiquons pas propriétaire de ce mouvement, mais nous faisons bien plus que l’accompagner, nous y travaillons tous les jours avec la volonté de le démultiplier le plus largement possible.

Car il est important que tout le monde sache que notre croissance et notre succès sont du à un travail de titan qui ne doit rien à la facilité ou à des complaisances, qu’avec tout ça nous habite au quotidien la pression, les galères, les risques et donc l’humilité et la responsabilité.

En effet Simplon et ses équipes travaillent d’arrache pied pour mettre en place un modèle pérenne à fort impact social et c’est à eux que je pense, et à tous les Simplonien(ne)s qui sont déjà passé par nos formations quand j’entends qu’on nous critique, qu’on souhaite sans l’avouer clairement notre échec en adressant des mises en garde ou en colportant des médisances ou des rumeurs infondées, ce au moment même où nous allons changer d’échelle et pouvoir prouver que ce mouvement qui nous porte et qui nous dépasse va enfin aboutir.

Car en à peine 3 ans, à partir de rien, Simplon est effectivement devenu un acteur incontournable de ce que nous appelons « le numérique inclusif » (peu être que certains le disaient avant et donc qu’on a pas le droit de le défendre mais tant pis) en étant tout à la fois :
  • engagé et militant autant au sein de la French Tech et de France Digitale, que du MOUVES ou des acteurs du Social Good : pour défendre un numérique en faveur de l’inclusion, de l’insertion, de la mixité et de l’innovation sociale
  • partenaire des pouvoirs publics – La France S’Engage, les Ministères du Numérique, de l’Education Nationale, du Travail, de la Ville et de la Jeunesse, du Développement et de la Francophonie, de l’ESS – mais aussi des des territoires qui nous passionnent car nous y sommes implantés ou en cours d’implantation, des startups et des grands comptes aux côtés desquels nos Simplonien(ne)s apprennent et grandissent, des acteurs de l’emploi et de l’insertion comme Pôle Emploi, les missions locales et les OPCA…
  • en plaidoyer permanent sur le plan théorique car présent aux côtés des réflexions du Conseil National du Numérique, publiant un ouvrage sur la démocratisation de l’apprentissage du code (« Lire, écrire, compter, coder ») pour alimenter les débats et les décisions à ce sujet, intervenant dans de nombreuses conférences et événements pour porter haut et fort que le numérique est un levier formidable pour créer des emplois pour ceux qui décrochent du système scolaire, pour celles et ceux qui n’en ont pas ou doivent se reconvertir

Pour faire cela, Simplon a du innover juridiquement, économiquement, pédagogiquement, utiliser tous les leviers possibles – y compris médiatiques et politiques – pour avancer et personne ne peut contester que son exemple n’a pas permis de faire avancer certaines causes, d’autres acteurs, bouger certaines lignes et accélérer certaines décisions politiques.

Car bien sûr que oui, les temps sont propices, le moment était venu et « l’alignement des planètes » est là, maintenant, bien sûr que oui d’autres faisaient avant nous et font aussi, mais il faut être honnête et très clair : Simplon a la certitude d’avoir fait plus que ce qui relevait uniquement de sa responsabilité pour faire avancer les choses, plus que joué « pour lui seul » mais plutôt obtenu des moyens permettant à d’autres et à tous de contribuer.

Qui peut dire que Simplon ne l’a pas aidé à faire des choses, qui peut dire que Simplon ne publie pas sur ses réseaux sociaux les bonnes nouvelles des autres, qui peut dire que Simplon ne propose par son expertise, sa valeur ajoutée et son soutien gratuitement, sans rien attendre en retour, à des personnes, des organisations et même des structures qui l’instrumentalisent, le critiquent ou visent les mêmes financements publics ou privés qu’eux.

Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs, ou des jaloux.

Pour avoir de l’impact, oui il a fallu grossir vite et donc créer 38 emplois, oui il a fallu agir tous azimuts et donner l’impression de faire « trop » ou « trop de choses » mais le résultat est là, devant nous :
  • 162 personnes formées trouvant un job ou créant leur propre emploi à 80% dans les 3 mois après leur sortie de Simplon
  • 11 écoles ouvertes et bientôt plus de 30 partout sur le territoire (quartiers, ruralité, DOM TOM, Roumanie, Afrique…)
  • des dizaines de milliers de jeunes sensibilisés au code dans 18 pays avec l’Africa Code Week et des milliers en France avec la Code Week européenne et Hour of Code
  • des dizaines d’applications créées par Simplon Prod et par les Simplonien(ne)s
  • Simplonline notre FOAD et ses milliers d’inscrits…

C’est pas rien non ?

Vous n’imaginez pas ce que tout ça a demandé, demande encore et va encore plus demander en 20016 comme sacrifices… Pour les équipes de Simplon, pour ses fondateurs et pour moi aussi (pas surtout)… Ces semaines de 60/90 heures, ces moments volés sur nos vies personnelles, tout ce temps que nous ne passons pas avec nos conjoint(e)s, avec nos enfants : c’est pour cela que c’est insupportable d’entendre les mauvaises langues ou celles et ceux qui les écoutent ou nous les rapportent pour nous prévenir… Mais nous le faisons avec plaisir, galvanisé par la certitude que nous faisons quelque chose de bien, d’utile…

Et en plus – ça va sans dire mais ça mieux en le rappelant – tout ça n’a pas pour but d’enrichir Simplon qui a fait des pertes depuis sa création et sur ses 2 premiers (sur 2) exercices comptables. Ni même ses salariés qui ne sont pas grassement payés avec de l’argent public comme on a pu l’entendre et encore moins ses actionnaires car si par bonheur nous faisions un jour des résultats : ils seraient immédiatement réinvestis dans le projet et notre agrément ESUS implique qu’aucun dividende ne soit versé, de la même manière qu’il implique une lucrativité limitée et un écart de salaire maximal entre le plus grand et le plus petit.

Donc c’est quoi le problème avec nous ?

Bah oui car si on réfléchit bien :
  • Pourquoi choisir un modèle d’essaimage à dissémination souple où l’on fait du sur mesure avec des porteurs de projets locaux tous différents (mission locale, GRETA, école d’ingénieur, CCI, agglomération, organisme de formation, entreprise, association, SCIC…) en créant des emplois locaux et en nous adaptant notre formation et notre recrutement à la configuration spécifique du territoire ? On pourrait faire des vraies franchises…
  • Pourquoi vouloir aller ou rester à Clichy sous Bois, Trappes, Sarcelles, dans les quartiers Nord de Marseille, à Villeurbanne, à Lunel, Roubaix mais aussi dans les zones paumées de nos campagnes, ou dans les DOM TOM avec des formations qualifiantes dont le modèle économique est très difficile à trouver ? On pourrait faire le même travail des organismes de formation traditionnels…
  • Pourquoi toujours tenter d’aller plus loin dans les publics bénéficiaires (les réfugiés avec SINGA, les prisons, les migrants et les mères célibataires) ? On pourrait se concentrer sur les publics les plus près de l’emploi et les moins débutants…
  • Pourquoi s’escrimer à défendre la cause des filles dans les métiers techniques du numérique alors qu’il serait simple de rester au mieux dans le cosmétique (pas beaucoup des filles) ou au pire dans le « gender washing » ?
  • Pourquoi créer une Fondation Simplon abritée par FACE reconnue d’utilité publique dont les actions seront obligatoirement tournée vers l’intérêt général et donc pas vers l’amélioration du modèle économique de Simplon ?

Hein ? Pourquoi faire tout ça ?

Pour tirer la couverture à nous alors que c’est parfois et même souvent risqué car innovant ou sans précédent ? Pour empêcher d’autres de le faire alors qu’on demande qu’à être rejoins et à faire à plusieurs ?

Car si on résume, la première vraie question c’est : pourquoi Simplon fait tout ça ? Pourquoi cette ambition, cette vitesse et cette volonté d’impact ?

Pour l’impact uniquement, bien entendu, et parce que c’est passionnant autant qu’important, pas pour nous pour pour les bénéficiaires, les territoires, les partenaires, notre pays, l’Afrique, le monde…

Alors l’autre question inévitable c’est : qui a peur ou qui est jaloux de nous, et qui souhaite l’échec de Simplon, et pourquoi ? Ca je vous laisse y répondre car c’est évident, l’humain est comme ça, les financeurs doivent choisir et donc instrumentalisent parfois les différences, attisent les jalousies ou les relayent au lieu de rassembler les forces, les territoires préfèrent des acteurs locaux mais nous aussi, car ce sont nos meilleurs partenaires, ils le sont dans plusieurs dizaines de territoires…

Mais en tous cas deux choses sont certaines :
  • on va réussir à faire ce qu’on a dit : nous allons donner raison à toutes les structures publiques, privées, non marchandes, aux porteurs de projets d’essaimage Simplon, à nos actionnaires et à nos parties prenantes qui nous font confiance. Nous allons monter le plus grand réseau de fabriques numériques et porter haut et fort les couleurs de la « Grande Ecole du Numérique », si nous et nos porteurs de projets sont labellisés. Que personne ne s’inquiète outre mesure, nous trouverons les formateurs et formatrices pour nos écoles, car nous les avons toujours trouvés et nous avons 11 fabriques en ce moment. Nous aurons la trésorerie pour absorber plusieurs dizaines de projets en même temps car nos banquiers, nos actionnaires et nos clients nous soutiennent. A la sortie, nous allons insérer tous les Simplonien(ne)s. Parallèlement, nous allons continuer sur le publics des enfants et des jeunes aussi, poursuivre notre effort pour digitaliser l’innovation sociale et mettre du social dans le digital : tout ça c’est certain, on y travaille depuis des mois, on a l’équipe qu’il faut, on s’en donne les moyens et beaucoup de gens nous aident et vont continuer à le faire…
  • on va pas s’arrêter là : ce n’est que le début, nous allons aller encore plus loin et construire une véritable « licorne de l’ESS numérique » pour avoir l’impact le plus grand et le plus durable possible sur nos publics, avec les territoires, avec les entreprises et les pouvoirs publics. Car c’est cette ambition, cette capacité à prendre des risques et à faire plus vite et plus fort qui est importante et qui devrait être saluée et encouragée au lieu d’être critiquée. Donc préparez vous à continuer à entendre parler de nous, et dites vous bien que l’horizon de Simplon ce n’est pas la formation professionnelle ou l’insertion, ni même le rêve d’une SSII solidaire qui pousserait la transformation digitale et l’impact des acteurs de l’innovation sociale, ni même l’éducation numérique ou au numérique pour remettre en marche l’ascenseur social : c’est tout ça bien sûr, et bien plus…

Donc n’ayez pas peur, ne soyez pas jaloux et ne souhaitez pas l’échec de Simplon, plutôt soutenez nous, participez à nos côtés à changer les choses et demandez nous ce qu’on peut faire pour vous, pour vous aider, pour mutualiser, pour faire des synergies et des fronts communs, parce que c’est ça qu’on veut faire, parce qu’il n’y a que les résultat qui compte, l’impact social : alors on s’unit et on travaille ensemble ? Ce serait super non ?

Allez bisous !

2 commentaires sur “N’ayez pas peur, ne soyez pas jaloux et ne souhaitez pas l’échec de Simplon

  1. J’aime ce post et à la fois envie de nourrir ce qui est positif et juste de ce qu’apporte Simplon à toutes les générations. Oui, ça serait super d’avancer ensemble vers d’autres horizons et une autre société, Amitié authentique et sincère.

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