Enfin de retour en Afrique…

J’écris ces lignes de mon hôtel du Cap en Afrique du Sud où je suis pour le lancement et le pilote d’un événement qui va je l’espère faire date dans l’histoire numérique du continent africain : l’Africa Code Week – la Semaine africaine du code et le bel article de Samir dans Le Monde sur le sujet et son histoire.

Initiée par le département Corporate Social Responsibility de SAP pour la zone Europe, Middle East & Africa (EMEA), cette aventure a été rendue possible par qu’une petit groupe de gens et d’organisations y ont cru : le Galway Education Center en Irlande, le Cape Town Science Center et Simplon.co bien entendu !

Sous le haut patronage des secrétaires d’Etat à la Francophonie et au numérique, Annick Girardin et Axelle Lemaire, cet événement a été lancé officiellement hier soir, voici quelques photos (de moi #egotrip mais c’est un peu l’idée de ce blog).

Et ci-dessous la reproduction de la petite adresse que j’ai faite à cette occasion et dans laquelle vous retrouverez mon idéalisme (voir mon côté #bisounours) et mon envie de passer plus de temps sur ce continent fascinant, envie que je partage avec ma femme à laquelle l’Afrique manque aussi, mais c’est pour bientôt !

I hope that you enjoy your diner, I will be brief. Excuse me for my voice because îam sick, excuse me for my bad english and french accent but Iam french, and i seize the opportunity here to thank the Consul of France to be here tonight

Iam frederic bardeau, the CEO of Simplon, which is a social company who propose some free 6 months coding training to underprivileged young unemployed people from poor suburbs and rural areas in France, in romania and now with the help of SAP in Johannesburg within Sci Bono the Discovery science center

Simplon is very active and activist in sharing coding skills to children, women, unemployed talents so when SAP first mention the project of adapting the european code week for africa, I confirm that simplon would give all its energy to make this happen

Africa has enough divides and inequalities not to add a new one: the digital divide. So for africa’s future, for africàn youth: Africa code week is very important to raise the Coding issue in the continent. Coding is like having super powers, to understand our world, to profit from all the jobs opportunities

For this africa code week, Simplon will help for the coordination, for the workshops with our friends from SAP and Galway Education Center (please stand up) and also we will help for the content that will be freely distributed on OpenSAP which is a fabulous online plateform (please Ian stand up and applause him).

But we want everyone to get in the digital train, and It won’t be possible without your help. Governements, education professional, companies, NGOs: we all have to seize this historic opportunity

And because this africa code week is a pan continental initiative, with a majority of french speaking countries : let’s say It in french. Africa code week is La semaine africaine du code.

Thank you for your attention

Impressions africaines et humanitaires…

Pendant que je dé-rushe les images prises sur place, allez hop un petit billet d’humeur pour fixer mes impressions après le retour de 10 jours de mission humanitaire au fin fond de la brousse du Burkina Faso pour l’association La Calebasse de Ouahigouya.

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Comme l’année passée, j’ai fêté mes 38 ans là bas, des anniversaires uniques avec un gâteau au yaourt, des chants, des rires, de la viande sur la table (un poulet donné par la famille que nous parrainons) et des cierges en guise de bougies. Inoubliable. Bien entendu, on sait déjà qu’on ne sauve pas le monde, qu’on est pas là pour ça, qu’on ne le peut pas et que ce n’est pas souhaitable de le vouloir. Mais  comme souvent en Afrique, un rappel à la réalité durant la fête et le repas, une invitation supplémentaire à l’humilité avec cet enfant dé-nutri qui arrive en urgence avec 4g d’hémoglobine, au bord de la mort, cette mort qui rôde comme toujours, jamais loin…

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Particularité de la mission de cette année pour moi, ma fracture du pied droit, toujours pas consolidée m’a forcé à me poser, à ré-apprendre à marcher, à aller lentement, à m’écouter un peu plus. à m’hydrater, à faire attention à moi et à ceux qui sont autour de moi. Des heures d’inactivité physique forcée, mais qui se transforment vite en vagabondage en pensées, en réflexions, en recul et en observation riches de conséquences.

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De son côté, Elle soigne, apaise, forme les infirmières locales, toujours anxieuse de vouloir bien faire, toujours mieux, malgré le manque de médicaments, d’appareillages, d’électricité, de connaissances plus pointues en maladies infectieuses et tropicales, mais au fond contente aussi de soigner des gens qui en ont vraiment besoin, de sortir de notre « bobologie » et de nos maladies de riches (stress, dépression, obésité…).

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L’année dernière, j’avais parcouru tous les lieux où l’association soutient des projets et donc sillonné le pays alors qu’elle tenait une consultation de brousse. Mais cette année l’instabilité au Nord du pays (frontière du Mali) et l’importance de prospecter l’opportunité de mettre en place des projets de fond à Temnaoré (nouveaux bâtiments pour le centre de re-nutrition et construction d’un orphelinat à Godo) nous a rassemblé et ce voyage a été l’occasion de nous retrouver un peu tous les deux. Hors du flux du quotidien et de la connectivité permanente, et paradoxalement de nous reposer et de nous ressourcer. La vie est si simple et bien réglée, alimentation basique et frugale, levés à 6h avec le soleil, couchés à 21h maximum, des moments authentiques de partage, de re-découverte (le silence, la nuit et ses étoiles) et de travail utile, ça fait un bien fou.

Je sais que c’est dans ces moments là que je suis vivant, utile, elle aussi, et que nous sommes destinés à multiplier ces missions, à donner plus de place à cette dimension là dans nos vies, en embarquant nos enfants, nos proches et si possible en pouvant en vivre, même chichement : on y travaille…

Elle, elle va commencer à s’impliquer à la Croix Rouge de l’Aude, faire des maraudes, des formations aux premiers secours, à re-potasser l’urgence… Et moi à faire ce que je sais bien faire : monter un projet, le faire sortir de terre et lui donner tout ce j’ai…

#Staytuned #Teasing

Pour en savoir plus sur l’association et la soutenir :
http://la-calebasse-de-ouahigouya.org et Facebook