A VOIR ET A ECOUTER : 2 prises de parole de bibi

Dans la série « je parle dans le poste », voici deux conversations longues et détaillées que j’ai pu faire récemment et qui reviennent sur pas mal de fondamentaux de qui je suis/pourquoi je fais les choses, sur l’histoire de Simplon, sur ma passion pour l’IA générative et sur JOIN FORCES notre nouveau bébé philanthropique familial

Demain n’attend pas (à écouter ici)

L’entrepreneur social est proche du délinquant juvénile” témoigne non sans humour Frédéric Bardeau, cofondateur de Simplon et de Join Forces. 
Peut-on faire rimer tech et impact ? Comment s’assurer que le digital et l’AI n’aggravent les fractures sociales et les difficultés d’accès à l’emploi ? 
Dans cet épisode, FREDERIC BARDEAU nous dit tout de SIMPLON, l’école du numérique qu’il a créé en 2013 et qui propose des formations gratuites aux métiers du numérique. Avec des formations qui s’adressent en priorité aux femmes (largement sous-représentées dans le numérique), aux personnes éloignées de l’emploi, aux migrants, aux handicapés…
Frédéric nous raconte son histoire. Il parle de prédéterminisme social et de sa volonté de ne jamais être réduit à son origine.Il partage ses rêves de carrière dans l’armée, dans l’espionnage ou comme journaliste de guerre et ses premiers pas professionnels dans la communication de structures engagées.Et il nous présente l’aventure de Simplon. Il nous dit qu’il a toujours voulu développer sa structure vite et à grande échelle : en une décade, Simplon s’est développé sur 25 pays et a formé plus de 40 000 personnes ! 
Au-delà des choix de structure et d’investisseurs nécessaires pour conjuguer croissance et impact, il se confie avec beaucoup de vulnérabilité sur ce que cela implique pour lui et pour ses équipes. Il parle de son besoin d’adrénaline et ses addictions et de la recherche d’équilibre qui l’anime aujourd’hui. 
Frédéric pose aussi son regard sur les enjeux de la tech et de l’IA, monde qu’il a vu évoluer depuis plus de 20 ans. Lucide sur les enjeux écologiques, il témoigne avec optimisme des enjeux sociaux et politiques. 
Enfin, Frédéric raconte sa nouvelle aventure, JOIN FORCES, une fondation qu’il vient de lancer avec sa femme et ses enfants, dont la mission est de soutenir et renforcer les coalitions d’acteurs associatifs. Sky is the limit!

Mediatico (à écouter ici)

Frédéric Bardeau lance Join Forces et nomme Flore Vasseur à sa présidence

Le multi-entrepreneur Frédéric Bardeau vient de lancer, à l’occasion de son 50e anniversaire, le fonds philanthropique Join Forces, dont il confie à partir d’aujourd’hui la présidence à Flore Vasseur, révèle-t-il en exclusivité à Mediatico, dans l’émission ESS On Air qui place les acteurs de l’économie sociale et solidaire au coeur de l’actualité. Flore Vasseur, journaliste, écrivaine et entrepreneuse, a notamment réalisé le documentaire « Bigger than us », qui a marqué Frédéric Bardeau.

Après avoir lancé voilà douze ans Simplon.co, l’école gratuite du numérique qui a déjà permis de former 45.000 personnes dans 25 pays, après avoir également initié Tech4Good France ou encore les Universités de l’économie de demain du Mouvement Impact France, Frédéric Bardeau aborde donc aujourd’hui, avec Join Forces, une nouvelle phase de sa vie d’entrepreneur. Celle qui sera sans doute le fruit de toutes les aventures précédentes.

Join Forces ambitionne de lever 1 million d’euros, dès sa deuxième année d’existence, pour financer les alliances, les convergences ou les coalitions d’associations qui oeuvrent au service de l’intéret général. A titre personnel, Frédéric Bardeau mettra 25.000 euros chaque année dans ce fonds philanthropique familial, dont la gouvernance embarque son épouse et ses cinq enfants.

Quelles coalitions d’associations financer ?

La famille Bardeau souhaite financer 5 à 10 projets chaque année et plusieurs pistes de coalitions à financer ont déjà été identifiées, notamment dans « l’aide sociale à l’enfance, l’environnement, l’économie régénérative, l’humanitaire ou encore le décrochage scolaire », explique l’entrepreneur avec optimisme. Ces projets seront soutenus durant plusieurs années et le financement permettra de payer « tout ce qui n’est jamais financé », tel un poste de coordination, une mission de facilitation ou des outils numériques collaboratifs par exemple. 

« Mais nous ne financerons pas les projets numériques », précise-t-il à Mediatico, pour ne pas faire de concurrence aux activités de Simplon ou de la Fondation Simplon. Ce fonds ne financera pas non plus des projets de plaidoyer, ni des projets de “ralliance” qui consisteraient pour une personne d’influence à demander à des associations de rallier sa cause. Le fonds philanthropique Join Forces entend ne financer que des projets concrets, portés par des acteurs de terrain.

Sur le plan juridique, Join Forces aurait tout d’une fondation à la française. Mais il est qualifié de « fonds philanthropique » parce qu’il se trouve hébergé par la fondation belge Roi Beaudoin, par le hasard des rencontres et des affinités personnelles nouées par Frédéric Bardeau. Les équipes françaises de la Fondation Roi Baudoin ont fait preuve de beaucoup de « souplesse et d’agilité ».

Une Journée des Acteurs de l’Impact Collectif

L’initiative Join Forces témoigne d’une difficulté croissante des associations à financer leur développement ou leurs projets, dans une période où la contrainte budgétaire est particulièrement forte et où les financements publics, sous forme de subventions ou d’appels à projets, se raréfient. 

Frédéric Bardeau organisera une Journée des Acteurs de l’Impact Collectif, le 10 avril prochain à Paris, afin d’identifier de futures coalitions d’associations mais aussi de réunir autour de lui d’autres philanthropes, qui pourront défiscaliser leur don.

En fin d’émission, Frédéric Bardeau est aussi revenu sur le Sommet international de l’IA qui se déroulait à Paris début février. Il nous dit son optimisme, réel mais prudent, sur le développement fulgurant de l’intelligence artificielle. Et sur ses conséquences sur le marché de l’emploi, et en particulier dans le secteur de l’économie sociale et solidaire.

Laisser un commentaire